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RGPD 2026 : Tout ce qu’il faut savoir sur les nouveautés RGPD en 2026
Le RGPD 2026 (Règlement Général sur la Protection des Données), appelé aussi GDPR en anglais, reste un pilier incontournable pour toutes les structures qui collectent ou traitent des données personnelles : entreprises, associations, collectivités ou organisations.
Plus de huit ans après son entrée en vigueur, il ne s’agit pas d’un texte “passé” : en 2026, il continue d’imposer des obligations de conformité, de transparence et de sécurité, et les organismes doivent toujours s’y adapter pour éviter les risques juridiques, financiers et d’image. Voici l’essentiel à retenir sur le RGPD en 2026.
Le cœur du RGPD 2026 reste le même : il s’agit de garantir une protection réelle des données personnelles des personnes situées dans l’Union européenne. Dans un contexte où les informations circulent, sont stockées, analysées et croisées par une multitude d’acteurs, le RGPD a pour objectif de s’assurer que ces traitements se font dans le respect des droits des individus — et cette exigence reste pleinement d’actualité en 2026.
Dès qu’une structure traite des données de résidents européens, elle est tenue d’appliquer le RGPD. On parle de donnée personnelle dès lors qu’une information permet d’identifier une personne, de manière directe ou indirecte. Cela peut être :
Directement : nom, prénom…
Indirectement : numéro de téléphone, identifiant client, adresse IP, enregistrement de la voix, photographie, etc.
Autrement dit, la plupart des organisations sont concernées. Quelques cas très concrets :
Une entreprise qui tient un fichier clients/prospects avec coordonnées traite des données personnelles.
Une association qui publie sur Facebook ou Instagram des photos de ses adhérents travaille aussi sur des données personnelles.
Le rôle du RGPD est donc de protéger ces informations et de cadrer leur utilisation, que vous soyez une entreprise, une collectivité, une association ou un organisme public. Et en 2026, la logique reste la même que celle déjà rappelée dans les versions précédentes du règlement (voir aussi l’analyse que nous avions faite pour le RGPD 2025).
RGPD 2026
Les orientations de la CNIL 2025-2028 : ce qu’il faut anticiper pour le RGPD 2026
La CNIL a présenté son plan stratégique pour la période 2025-2028. Ce document fixe les priorités de l’autorité pour les prochaines années et donne une indication claire : en 2026, la protection des données restera un sujet de premier plan. Pour les entreprises, associations, collectivités ou organismes publics, cela signifie qu’il faudra poursuivre — voire renforcer — les démarches de conformité RGPD 2026.
La CNIL annonce trois domaines sur lesquels elle veut concentrer son action :
L’intelligence artificielle
Avec la généralisation de l’IA, y compris l’IA générative, la CNIL veut s’assurer que ces technologies restent compatibles avec les principes du RGPD : base légale, minimisation des données, transparence, respect des droits, sécurité. Les acteurs qui collectent beaucoup de données pour entraîner des modèles ou qui proposent des services d’IA devront être particulièrement vigilants en 2026.
La cybersécurité et les violations de données
Les attaques informatiques se multiplient et touchent aussi bien les grandes entreprises que les petites structures ou les collectivités. La CNIL veut renforcer le niveau de sécurité attendu : mots de passe robustes, MFA, sauvegardes, gestion des sous-traitants, procédures en cas de fuite de données. Les notifications de violation mal gérées seront moins tolérées.
La protection des mineurs
La Commission insiste sur la nécessité de mieux protéger les enfants et adolescents en ligne : collecte de données scolaires ou sportives, réseaux sociaux, applications éducatives, ciblage publicitaire. Les organismes qui traitent des données de mineurs devront prouver qu’ils ont prévu des mesures spécifiques (information adaptée, consentement, limitation des traitements).
À découvrir également : Les très nombreuses arnaques RGPD présentes sur internet.
Deux terrains très concrets : mobile et identité numérique
En plus de ces axes, la CNIL veut renforcer ses actions sur :
L’identité numérique et l’authentification : sécurisation des parcours d’identification, lutte contre l’usurpation d’identité, interopérabilité des services publics et privés. Là encore, le RGPD 2026 sera très “opérationnel”.
Les applications mobiles : contrôle des traceurs, des SDK, des autorisations (géolocalisation, micro, contacts), paramétrage par défaut, bannière cookies in-app. Les applis mal configurées seront dans le viseur.
Un mix accompagnement + contrôle
La CNIL rappelle qu’elle veut continuer à accompagner les organismes : guides, modèles, recommandations sectorielles, bonnes pratiques pour les DPO. Mais cet accompagnement ne remplace pas les contrôles. L’idée est plutôt : on vous aide à être en règle, mais si vous ne l’êtes pas, on sanctionne.
Le plan montre aussi que la protection des données ne se fera plus en vase clos. La CNIL veut articuler le RGPD avec les autres textes européens sur le numérique (IA, services numériques, cybersécurité). Pour les entreprises, cela veut dire que la conformité va devenir plus transversale : données personnelles + sécurité + IA + traçabilité.
Soyez extrêmement vigilants face au risque cyber qui représente un très grand danger face à la protection des données.
RGPD 2026 : ce que les entreprises doivent absolument retenir du plan de la CNIL pour cette nouvelle année
Le plan stratégique 2025-2028 de la CNIL ne doit pas être vu comme un document institutionnel de plus : il fixe très concrètement ce qui sera regardé, accompagné… ou sanctionné à partir de 2026. Pour les entreprises, cela signifie qu’il faut prioriser certains chantiers dès maintenant. Voici les points essentiels à retenir.
La sécurité n’est plus négociable
La CNIL remet la cybersécurité au centre. En pratique, cela implique :
des mots de passe conformes aux recommandations actuelles ;
l’activation de l’authentification multifacteur (MFA) dès que possible ;
des sauvegardes testées et restaurables ;
une meilleure gestion des prestataires et sous-traitants (qui ont souvent accès aux données).
Une violation de données mal gérée en 2026 sera beaucoup plus difficile à justifier. Nous vous invitons à lire notre article 5 conseils simples pour se protéger des attaques et virus informatiques. En suivant ces conseils simples et rapides, vous assurez à votre entreprise une protection basique mais très efficace.
Les projets d’IA devront intégrer le RGPD dès la conception
La Commission va regarder de près les usages d’IA (générative ou non). Les entreprises devront être capables d’expliquer :
quelle est la base légale du traitement,
quelles données sont utilisées et pourquoi,
comment les droits des personnes sont garantis (accès, effacement, opposition),
et comment les données d’entraînement sont protégées.
Autrement dit : l’IA ne dispense pas du RGPD, elle le renforce.
Les données des mineurs seront sous haute vigilance
Sites éducatifs, clubs sportifs, applis pour enfants, e-commerce famille, réseaux sociaux : dès qu’il y a un public mineur, le niveau d’exigence monte. Il faudra prouver qu’on a :
une information claire et adaptée,
un mécanisme de consentement valide,
une limitation des données collectées,
et, si besoin, l’implication des parents.
Ignorer cette spécificité en 2026 sera très risqué pour les entreprises et associations.
Les applications mobiles devront être auditées
La CNIL met clairement le mobile dans son radar. Les entreprises qui disposent d’une appli devront vérifier :
les permissions demandées (géolocalisation, contacts, caméra…),
la présence de traceurs ou de SDK tiers,
la conformité de la gestion des cookies/traceurs in-app,
la sécurité des échanges.
Un audit RGPD de l’application est obligatoire et doit devenir un réflexe.
La documentation reste la meilleure preuve de conformité RGPD 2026
En 2026, la conformité “orale” n’a plus de valeur. Il faudra être capable de montrer :
le registre des traitements,
les analyses d’impact (AIPD) quand elles sont nécessaires,
les contrats de sous-traitance,
les procédures en cas de violation,
et les preuves d’information des personnes.
Pas de document = pas de conformité. C’est ce message que fait passer la CNIL dans sa trajectoire 2025-2028.
Les sanctions prononcées par la CNIL : une autre orientation très importante pour le RGPD 2026
Pour comprendre où va le RGPD en 2026, il ne faut pas seulement lire les textes : il faut regarder ce que la CNIL sanctionne réellement. Les décisions rendues en 2024 et 2025 montrent très clairement les priorités de l’autorité. Elles confirment que la CNIL va continuer à cibler les manquements “de base” (sécurité, information, cookies), mais aussi à durcir le ton sur certains sujets comme la vidéosurveillance, la prospection et la traçabilité du consentement.
La sécurité en première ligne : l’authentification multifacteur devient incontournable
La CNIL l’a annoncé : à partir de 2026, l’absence d’authentification multifacteur (MFA) sur les grandes bases de données sensibles pourra justifier une sanction. Elle rappelle que cette mesure était déjà considérée comme “nécessaire” dès lors qu’il y avait des données de santé, des données bancaires, un numéro de sécurité sociale ou tout type de données dont la fuite exposerait fortement les personnes. En clair : si une organisation a déjà connu une violation de données et n’a pas renforcé l’accès à ses bases, elle sera beaucoup moins excusable.
« La CNIL renforcera dès 2026 sa politique de contrôle pour s’assurer de la mise en place de l’authentification multifacteur pour ces grandes bases de données. L’absence de cette mesure pourra justifier que soit initiée une procédure de sanction. En tout état de cause, la CNIL continuera à traiter les plaintes dont elle est saisie, à mener les contrôles qui lui paraîtront nécessaires et à adopter, si besoin, les mesures correctrices qui s’imposent. À cette occasion, elle tiendra notamment compte de l’existence de violations précédentes qui aurait dû conduire l’organisme concerné à mettre en place cette mesure d’authentification renforcée. Elle rappelle que la mise en place d’une authentification multifacteur était déjà jugée en principe nécessaire au titre du RGPD pour des bases de données comprenant des données sensibles ou des données dont la violation exposerait les personnes à des risques importants (données bancaires et numéro de sécurité sociale notamment).«
En 2026, la sécurité ne sera plus défendable avec un simple mot de passe. Il faudra prouver que l’on a mis du MFA, des habilitations, des sauvegardes et une vraie politique de gestion des accès.
La vidéosurveillance et le contrôle des salariés restent très surveillés
Plusieurs sanctions récentes montrent que la CNIL n’accepte pas :
les caméras dissimulées,
la surveillance permanente des salariés,
les dispositifs vidéo qui filment en continu les zones de travail,
les caméras qui captent des espaces syndicaux ou des zones de pause.
Dans la plupart de ces cas, il manquait aussi une analyse de proportionnalité ou l’avis du DPO. Ce qu’il faut retenir : filmer n’est pas anodin. En 2026, tout dispositif de contrôle devra être justifié, limité dans le temps et documenté.
Les cookies et la publicité restent une source de sanctions lourdes
Malgré les années de pédagogie, la CNIL continue de sanctionner :
les cookies déposés avant le consentement,
les bandeaux qui rendent le refus plus compliqué que l’acceptation,
les mécanismes techniques qui déposent quand même des traceurs alors que l’utilisateur a cliqué sur “refuser”.
C’est une tendance de fond : même si le sujet existe depuis 2019, la CNIL ne lâche pas. Les acteurs très exposés (e-commerce, médias, plateformes, SaaS BtoC) doivent donc revoir leurs paramétrages en 2026.
La prospection commerciale et la preuve du consentement
Plusieurs sanctions visent des acteurs qui font de la prospection ou qui revendent des données sans pouvoir prouver clairement le consentement des personnes. Les points relevés sont souvent les mêmes :
formulaires pas assez clairs,
cases précochées déguisées,
durées de conservation trop longues,
impossibilité de se désinscrire facilement.
Pour 2026, cela veut dire que toute entreprise qui fait du marketing devra sécuriser sa chaîne de collecte : qui a collecté la donnée ? quand ? pour quel usage ? avec quelle base légale ? Et surtout : est-ce traçable ?
Le défaut de coopération devient un motif à part entière de sanction
Un point qu’on voit apparaître souvent : certaines sanctions tombent simplement parce que l’organisme n’a pas répondu à la CNIL ou l’a fait trop tard. La CNIL considère désormais la non-coopération comme un manquement en soi. C’est un signal pour 2026 : il faudra être joignable, avoir un DPO identifié et être capable de transmettre rapidement son registre des traitements.
Des sanctions qui en disent beaucoup sur le RGPD 2026
En mettant bout à bout toutes ces décisions, on voit la logique de la CNIL :
elle veut pouvoir agir vite grâce à la procédure simplifiée ;
elle veut des mesures de sécurité concrètes, pas théoriques (MFA, journalisation, cloisonnement) ;
elle veut protéger les publics exposés (salariés, mineurs, usagers en ligne) ;
elle veut que le consentement soit réel et prouvable.
Les sanctions 2025 ne sont pas isolées : elles préparent 2026. Elles montrent clairement ce que la CNIL va regarder en priorité. Les entreprises qui auront sécurisé leurs accès, mis leur bandeau cookies en conformité, documenté leur prospection et encadré leurs caméras auront déjà fait 80 % du chemin.
Le cadre ne change pas : le RGPD reste le même texte, mais les attentes de la CNIL montent d’un cran en 2026 (sécurité, MFA, cookies, preuve du consentement). Du coup, la vraie question n’est pas “qu’est-ce qui a changé dans le texte ?”, mais “comment je démontre ma conformité maintenant ?”. Et ça, ce n’est jamais totalement faisable en un seul article, car chaque organisation a ses propres traitements, outils, sous-traitants et risques.
Cela dit, il existe un socle commun que toute entreprise peut (et doit) mettre en place.
Les bases à mettre en place en 2026
Même si la plupart des organisations ont déjà posé les premiers jalons de leur conformité depuis 2018, il reste en 2026 quelques incontournables à vérifier, consolider ou finaliser pour être au niveau attendu par la CNIL.
Désigner un DPO (ou un référent) : quelqu’un qui suit la conformité, répond à la CNIL et tient la documentation à jour.
Cartographier les traitements de données : qui collecte quoi, pour quelle finalité, sur quelle base légale, pendant combien de temps, avec quels sous-traitants. C’est le fameux registre.
Prioriser les actions : commencer par les traitements les plus risqués (santé, mineurs, salariés, gros volumes, IA, appli mobile) et ceux qui sont exposés sur le web.
Organiser les processus internes : droit d’accès, droit à l’effacement, notification de violation, création d’un nouveau traitement… tout cela doit être écrit et connu.
Documenter la conformité : contrats de sous-traitance, AIPD, mentions d’information, preuves de consentement, politique cookies. Pas de trace écrite = pas de conformité.
Recueillir le consentement quand il est nécessaire : clients, prospects, salariés (pour la vidéo, la géoloc, les dispositifs de contrôle), partenaires… on doit pouvoir prouver que la personne a accepté.
Renforcer la cybersécurité : antivirus, antispam, mises à jour, gestion des habilitations, sauvegardes… et désormais authentification multifacteur pour les bases sensibles, puisque la CNIL a annoncé qu’elle contrôlerait ce point dès 2026.
Le RGPD n’est pas un texte qui s’essouffle avec le temps : en 2026, il se durcit sur le terrain. Le plan stratégique 2025-2028 de la CNIL, les sanctions prononcées en 2024-2025 et les annonces sur l’authentification multifacteur montrent très clairement la tendance : la CNIL veut une conformité plus opérationnelle, plus sécurisée et mieux documentée.
Ce qu’il faut retenir :
le MFA devient une mesure attendue dès qu’on traite des données sensibles ou qu’on administre de grosses bases ;
la sécurité redevient le point de contrôle numéro 1 (mots de passe, habilitations, sauvegardes, sous-traitants) ;
les manquements “historiques” restent sanctionnés (cookies, prospection, vidéosurveillance disproportionnée) ;
la preuve de la conformité compte autant que la conformité elle-même : sans registre, sans AIPD, sans procédure de violation, on sera en difficulté ;
la CNIL tient compte du passé de l’organisme : ne pas corriger après un incident ou après une injonction pèsera lourd.
Pour les entreprises, l’enjeu 2026 est donc double : finir ce qui n’a pas été fait depuis 2018 (registre, mentions, contrats, politique cookies) et rehausser le niveau de sécurité pour coller aux nouvelles attentes. Les structures qui auront anticipé ces évolutions pourront transformer le RGPD d’une contrainte en un argument de confiance vis-à-vis de leurs clients, de leurs salariés et de leurs partenaires.
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